Archive - mars 2023
COMME DES BÊTES Théâtre amateur

texte Violaine Bérot
adaptation et mise en scène Denis Perrinjaquet
création musicale Julien Monti
création lumière Joran Hegi
jeu Anne-Vanessa Contesse, Laurence Fankhauser, Aline Michaud, Jean-Marie Fauché, Eric Fragnière, Julien Monti, Fabio Morici

 

production Cie La Cave Perdue
 

A la suite d’une interview de Violaine Bérot dans le journal « Le Temps », j’'ai eu un pressentiment. Ce genre de pressentiment qui guide votre instinct comme le décrit si bien William James (1842-1910) dans son livre LA VOLONTE DE CROIRE. Le thème abordé dans  COMME DES BETES ne se prêterait-il pas à la scène ?  Effectivement, page après page, la façon d’écrire de Violaine Bérot relève de la dramaturgie. La construction de ce récit comporte des personnages en action qui, par l’émotion qu’ils dégagent, m’ont profondément touché. C’est donc sur un coup de cœur que ce projet est né.

La compagnie La Cave Perdue adhère avec enthousiasme à cette écriture. C'est une troupe théâtrale qui relève souvent des défis et se permet de bousculer les principes en privilégiant des mises en scène avec des sujets de société contemporains.

Dans ce récit, chacun a son scénario pour expliquer l'apparition de la fillette sauvage mais tout tourne autour de la grotte aux fées, une cavité nichée dans une paroi rocheuse difficilement accessible, dont la légende dit qu’ elle abrite des enfants volés.

Le chant des fées, comme un chœur de tragédie antique, s’intercale entre les dépositions et dévoile peu à peu le sens caché du mystère.

Cette audition de témoins se déroule dans un commissariat où le public se substitue aux policiers afin de créer un lien entre le spectateur et le personnage. La mise en scène invite virtuellement le public à jouer le rôle du commissaire. Il n'y a pas de quatrième mur et les coulisses sont à vue.
 
Tous les rôles sont interprétés par un-e musicien-ne, trois femmes et trois hommes.

Les fées sont jouées comme le chœur dans la tragédie antique. Une coryphée déclame la poésie des vers. Les trois femmes chantent ou déclament sur la musique. C’est un rituel qui permet de séparer les transitions de scènes.

Sur la scène deux chaises disposées face public.
Les comédiens-nes fixent le même point (voire deux) dans la salle à chaque scène. Ce point doit varier en principe à chaque changement de tableau.

Lorsque plusieurs témoins sont interrogés en même temps, ils manifestent, participent en  acquiesçant, en se regardant de façon non-verbale.
Durant les silences, les policiers posent les questions. La réponse des acteurs permet aux spectateurs de supposer cette partie fictive des questions.

 

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