Archive - décembre 2017
AU FEU, LES POMPIERS!
diptyque 67-17
En bref...
DIPTYQUE 67-17 / CARTE BLANCHE À EDOUARD WAINTROP Directeur des cinémas du Grütli à Genève et délégué général de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, Edouard Waintrop nous embarque dans les cinématographies de l’Est. Avec le nouveau cinéma tchèque et l’actualité lituanienne.Mais encore...
avec Jan Vostrcil, Josef Sebanek, Josef Valnoba
Dans une petite ville de province, le comité du bal des pompiers prépare fiévreusement la soirée afin que tout se passe bien et que tout le monde s'amuse. Mais rien ne se passera comme prévu....
Alors qu'il s'était isolé à la campagne pour écrire un scénario, Milos Forman se rend à un bal de pompiers pour se détendre. La soirée, très arrosée, va faire naître l'idée d'AU FEU, LES POMPIERS! Ou comment raconter une fête de village où tout dégénère! Dans les années soixante, la Nouvelle Vague essaime sous toutes les latitudes. Du Brésil au Japon, de l'Italie à la Pologne, passant par la Tchécoslovaquie, où le chef de file local s'appelle Milos Forman.
Une hilarante comédie du pouvoir se joue ici : le réalisateur épingle la bêtise, l'arrogance et la langue de bois de ceux qui représentent un pouvoir douteux, Ubu rois de pacotille, velléitaires. Un style qui tend vers la satire sans pourtant jamais se départir d'une admirable empathie pour les personnages, qui se manifeste notamment à travers la façon dont Forman capte les regards d'une jeunesse bouillonnante d'énergie.
Achevé en 1967, sa sortie en Tchécoslovaquie a été retardée de presque année à cause de la censure et des obstructions administratives.
Mon intention n'était pas de tourner une allégorie politique – je ne les aime pas au cinéma – mais les représentants du Parti communiste se sont reconnus dans cette histoire de tombola pillée. Milos Forman