Archive - juin 2024
JAFFA, LA MÉCANIQUE DE L'ORANGE
COLLABORATION
documentaire
En bref...
A Jaffa, musulmans et chrétiens cultivaient ensemble les oranges. Après 1948, le gouvernement israélien s’approprie les orangeraies et avec elles un symbole, au détriment de l’histoire, des paysans et d’une coopération judéo-arabe.En complément...
Projection proposée par SolidaritéS, suivie d'une discussion !
Bande-annonce...
Mais encore...
âge légal et conseillé 14 ans
Eyal Sivan a grandi à Jérusalem et a été photographe professionnel à Tel-Aviv. Devenu cinéaste, essayiste et producteur, il a réalisé plus de dix documentaires politiques qui ont été primés dans le monde.
A travers une mosaïque d'anciennes photographies, d'images d'archives, de films de propagande et publicitaires sionistes, de témoignages d'ancien·nes ouvrier·ères agricoles, de propriétaires juif·ves et arabes, d'historien·nes, d'affiches de publicité, le film reconstitue l'histoire de la Palestine des 19ème et du 20ème siècles à travers la production d'oranges. Les premières photos prises montrent ce passé, aujourd'hui oublié. Indiscutablement, une agriculture importante existait, et employait une nombreuse main-d'œuvre agricole. Les colon·es sionistes qui ont acheté des terres, savaient qu'elles n'étaient ni vierges, ni désertiques.
Contrairement à ce qu'a affirmé la propagande israélienne, les orangers poussaient déjà depuis longtemps en Palestine. Avec l'arrivée des bateaux à vapeur, cette agriculture avait pu dépasser les anciennes limites d'exportation du Proche-Orient et arriver en Europe. L'orange se présentait alors avec l'image mystérieuse de l'orient.
Lorsque la propagande du nouvel Etat hébreu s'empara de ce symbole, Jaffa devint synonyme de produit israélien. Les films des actualités dans les années 50 répandent la vision d'un pays ressemblant à celui décrit par l'ancien testament 2000 ans auparavant ! Un désert, des cailloux, des dromadaires, des chèvres et quelques tribus arriérées, une terre qui n'attend que le retour du « peuple élu » pour devenir fertile.
Eyal Sivan a grandi à Jérusalem et a été photographe professionnel à Tel-Aviv. Devenu cinéaste, essayiste et producteur, il a réalisé plus de dix documentaires politiques qui ont été primés dans le monde.
A travers une mosaïque d'anciennes photographies, d'images d'archives, de films de propagande et publicitaires sionistes, de témoignages d'ancien·nes ouvrier·ères agricoles, de propriétaires juif·ves et arabes, d'historien·nes, d'affiches de publicité, le film reconstitue l'histoire de la Palestine des 19ème et du 20ème siècles à travers la production d'oranges. Les premières photos prises montrent ce passé, aujourd'hui oublié. Indiscutablement, une agriculture importante existait, et employait une nombreuse main-d'œuvre agricole. Les colon·es sionistes qui ont acheté des terres, savaient qu'elles n'étaient ni vierges, ni désertiques.
Contrairement à ce qu'a affirmé la propagande israélienne, les orangers poussaient déjà depuis longtemps en Palestine. Avec l'arrivée des bateaux à vapeur, cette agriculture avait pu dépasser les anciennes limites d'exportation du Proche-Orient et arriver en Europe. L'orange se présentait alors avec l'image mystérieuse de l'orient.
Lorsque la propagande du nouvel Etat hébreu s'empara de ce symbole, Jaffa devint synonyme de produit israélien. Les films des actualités dans les années 50 répandent la vision d'un pays ressemblant à celui décrit par l'ancien testament 2000 ans auparavant ! Un désert, des cailloux, des dromadaires, des chèvres et quelques tribus arriérées, une terre qui n'attend que le retour du « peuple élu » pour devenir fertile.