Archive - septembre 2023
APEPIPOPUP!
UNE POESIE DE LA PHOTO DE CLASSE
Théâtre
En bref...
Sur ma première photo de classe, parmi tous ces visages familiers, une inconnue. Au dernier rang, une grande fille au teint mat, avec un pull jaune. Elle sourit timidement, la tête légèrement penchée. Je ne connais ni sa mère, ni son père, encore moins ce qu’elle est devenue. Je me souviens juste d’un prénom et d’un nom : Isabelle Outili. Je pars à sa recherche sans me douter que je vais à la découverte des femmes et des hommes que nous sommes devenus. PIDEn complément...
Grâce à l'association Ecoute Voir, la représentation du 14 septembre est doublée en langue des signes.
Mais encore...
conception et jeu Pierre-Isaïe Duc
univers visuel Isabelle Pellissier
univers sonore Christophe Ryser
son Philippe de Rham
création lumière Patrick Jacquérioz
vidéo Simon César Forclaz
collaboration artistique Delphine Rosay Gomez Mata, Louison Ryser
univers visuel Isabelle Pellissier
univers sonore Christophe Ryser
son Philippe de Rham
création lumière Patrick Jacquérioz
vidéo Simon César Forclaz
collaboration artistique Delphine Rosay Gomez Mata, Louison Ryser
coproduction Compagnie Corsaire Sanglot vs VS
partenariat Théâtre les Halles Sierre
Entre 2017 et 2019, j’ai retrouvé et interviewé mes camarades de classe se trouvant sur ma photo de 1ère enfantine prise en 1971 devant l’école primaire de mon village natal.
Photo dite de Celles et ceux de la Régente Monique.
Ma première photo de classe.
De ces interviews restent des mots.
Des mots de bouts de vie, d’amour, de mort, d’amitié, des mots de bouts d’enfances, de bouts de souvenirs, tristes, joyeux, cocasses, et étranges, douloureux, troubles aussi parfois.
Des mots qui tentent tant bien que mal de raconter le destin d’un groupe de gamins nés au même endroit, ayant vécu ensemble pendant une dizaine d’années, se connaissant encore tous près de cinquante ans plus tard.
Nous ne nous sommes jamais véritablement perdus de vue, Celles et Ceux de la photo de la régente Monique.
Chacune et chacun a toujours su le destin de chacune et chacun. Nous sommes restés en contact.
Cinquante ans après, revoir quelqu’un de cette photo n’est jamais voir un inconnu mais une femme ou un homme que l’on suit depuis l’enfance. On se connaît. Lorsque j’en croise une ou un, c’est tout un monde qui débarque, un monde puissant secret, un monde de fonds commun du bled.
Il ne s’agit donc pas de raconter une histoire mais plutôt des histoires. Et de tenter ainsi de cerner la réalité (in)consciente d’un groupe ayant vécu ensemble pendant plus d’une dizaine d’année.
Apepipopup ! Une poésie d’une photo de classe, tente d’éclairer nos intimités au travers de thèmes aussi divers que l’amour, le sexe, l’amitié, le rapport à l’au-delà, au pays natal, à l’Autre…
Parler de l’Humain toujours et encore. Le raconter dans ce qu’il a d’ordinaire, de simple. L’Humain rencontré au coin de la rue, dans les transports en commun, au café du matin, au magasin, l’Humain de toutes les photos de classe. C’est de lui dont parle ce spectacle.
Alors, c’est un « je » multiple qui prend place sur le plateau: le comédien est anonymement Jean-Philippe, Élisabeth, Alexandre, Alain, Marina, Jacqueline, Lucie,Fabienne, etc…
Il est un corps traversé par la parole de tout un chacun, comme une caisse de résonnance de toutes les petites histoires confiées. Sans idée d’incarnation, ou d’imitation. Suggérer avec délicatesse, humour.
Être à la fois dehors et dedans.
Ce projet vise la transformation d’une matière documentaire en poésie.
L’enjeu de cette transposition consiste à trouver un point d’équilibre entre la parole vraie qui a été confiée et la poésie du plateau. Il ne s’agit pas ici uniquement de restituer cette parole de manière réaliste ou austère, mais de la convertir en matière sonore et visuelle pour tenter de mettre en lumière la part d’enfance qui lie encore ces vingt-huit humains. Ainsi, la parole laisse la place à la rêverie, le souvenir à l’imagination. Et, sans trahir la parole recueillie, nous arriverons peut-être, par moments, à éclairer ce qui n’a pas été dit.
Photo dite de Celles et ceux de la Régente Monique.
Ma première photo de classe.
De ces interviews restent des mots.
Des mots de bouts de vie, d’amour, de mort, d’amitié, des mots de bouts d’enfances, de bouts de souvenirs, tristes, joyeux, cocasses, et étranges, douloureux, troubles aussi parfois.
Des mots qui tentent tant bien que mal de raconter le destin d’un groupe de gamins nés au même endroit, ayant vécu ensemble pendant une dizaine d’années, se connaissant encore tous près de cinquante ans plus tard.
Nous ne nous sommes jamais véritablement perdus de vue, Celles et Ceux de la photo de la régente Monique.
Chacune et chacun a toujours su le destin de chacune et chacun. Nous sommes restés en contact.
Cinquante ans après, revoir quelqu’un de cette photo n’est jamais voir un inconnu mais une femme ou un homme que l’on suit depuis l’enfance. On se connaît. Lorsque j’en croise une ou un, c’est tout un monde qui débarque, un monde puissant secret, un monde de fonds commun du bled.
Il ne s’agit donc pas de raconter une histoire mais plutôt des histoires. Et de tenter ainsi de cerner la réalité (in)consciente d’un groupe ayant vécu ensemble pendant plus d’une dizaine d’année.
Apepipopup ! Une poésie d’une photo de classe, tente d’éclairer nos intimités au travers de thèmes aussi divers que l’amour, le sexe, l’amitié, le rapport à l’au-delà, au pays natal, à l’Autre…
Parler de l’Humain toujours et encore. Le raconter dans ce qu’il a d’ordinaire, de simple. L’Humain rencontré au coin de la rue, dans les transports en commun, au café du matin, au magasin, l’Humain de toutes les photos de classe. C’est de lui dont parle ce spectacle.
Alors, c’est un « je » multiple qui prend place sur le plateau: le comédien est anonymement Jean-Philippe, Élisabeth, Alexandre, Alain, Marina, Jacqueline, Lucie,Fabienne, etc…
Il est un corps traversé par la parole de tout un chacun, comme une caisse de résonnance de toutes les petites histoires confiées. Sans idée d’incarnation, ou d’imitation. Suggérer avec délicatesse, humour.
Être à la fois dehors et dedans.
Ce projet vise la transformation d’une matière documentaire en poésie.
L’enjeu de cette transposition consiste à trouver un point d’équilibre entre la parole vraie qui a été confiée et la poésie du plateau. Il ne s’agit pas ici uniquement de restituer cette parole de manière réaliste ou austère, mais de la convertir en matière sonore et visuelle pour tenter de mettre en lumière la part d’enfance qui lie encore ces vingt-huit humains. Ainsi, la parole laisse la place à la rêverie, le souvenir à l’imagination. Et, sans trahir la parole recueillie, nous arriverons peut-être, par moments, à éclairer ce qui n’a pas été dit.
Pierre-Isaïe Duc
soutien Théâtre Pro-Valais, Fondation Ernst Göhner, Fondation Michalski pour l’écriture et la littérature, Fondation philantropique Famille Sandoz, Commune de Crans-Montana, Pro-Helvetia, Raiffeisen du Haut-Plateau, SIS-Fondation des artistes interprètes, Pour-cent culturel Migros.
