Archive - novembre 2015
L'ARBRE MAGIQUE
SPECTACLE TRADITIONNEL DE KARAGÖZ
théâtre d'ombres
En bref...
Cette farce, pleine d’énergie, est basée sur les pièces de karagöz traditionnelles des 18ème et 19ème siècles. Bien que jouée en langue turque, elle est tout à fait accessible, très visuelle et les ressorts de l’histoire sont ceux d’une comédie bouffonne.En complément...
Le vendredi 6, covoiturage organisé vers Neuchâtel,
merci d'avertir assez tôt la permanence du Festival.
Si une représentation affiche complet,
il se peut qu'il reste quelques places à la permanence du Festival (032 724 65 19)
Mais encore...
adaptation, jeu, manipulation, musique Cengiz Özek
Comme à leur habitude, à peine sont-ils l’un en face de l’autre que Karagöz et Hacivat se disputent. Cette fois, c’est à propos d’un serviteur irrespectueux, dont Karagöz doit se charger de l’éducation. L’entreprise tourne mal et le serviteur jette une malédiction sur son tuteur : un arbre magique – mais aussi un rien diabolique – a poussé devant sa maison…
Le théâtre d’ombre traditionnel turc, Karagöz, est documenté depuis le 17ème siècle dans l’Empire Ottoman (qui occupait notamment l’actuelle Turquie). Il tire son nom d’un des deux personnages présents dans toutes les pièces du répertoire, Karagöz représentant le peuple, illettré mais malin ; l’autre Hacivat est d’une classe élitaire, très instruite, et le contraste génère d’inévitables conflits.
Les marionnettes sont confectionnées en peau de chameau ou de buffle, travaillée jusqu'à ce qu'elle devienne semi-transparente, puis teintée. Les figurines, manipulées par des baguettes fixées perpendiculairement, sont appuyées contre un écran de tissu. Un rétro-éclairage produit alors des images colorées d’une grande finesse et d’une grande expressivité. Une seul marionnettiste endosse tous les rôles de la pièce, imite les accents et les dialectes, fait les bruitages, utilisant parfois des instruments de musique rudimentaires (en l’occurrence le nareke et le def). L’apparente simplicité de ces techniques implique un jeu assez caricatural qui s’adapte très bien à la farce.
Dès son adolescence, Cengiz Özek s’est formé dans la tradition héritée des grands maîtres du Karagöz. Il apprend également la peinture de minatures et suit une formation classique de comédien et de metteur en scène au Conservatoire d’Istambul ; mais sa passion pour le theatre d’ombre est la plus forte. Depuis la fin des années 1980’s, il produit des spectacles mêlant souvent des thématiques contemporaines aux inspirations traditionnelles du répertoire et les joue sur les cinq continents.
