Du 28 Jan au 29 Jan
PERDRE SON SAC
théâtre en itinérance
seule en scène
En bref...
Lola Giouse, récemment installée à La Chaux-de-Fonds, interprète Pascal Rambert à la Bibliothèque de la Ville. La parole d’une femme, qui dit sa solitude, son incompréhension, qui dit le désarroi de perdre son amoureuse, qui dit son sentiment d’injustice face aux inégalités sociales, qui le dit à la cantonade, aux gens qu’elle croise dans la rue, au public, comme un cri de colère.Les horaires et tarifs...
Lieu : Bibliothèque de la Ville
- Mardi 28 janvier à 19 h 00
- Mercredi 29 janvier à 19 h 00
- Plein tarif 25.–
- Réduit 15.–
- Membres 10.–
- Ecoles partenaires 5.–
Réserver
Trailer PERDRE SON SAC...
Mais encore...
jeu Lola Giouse
texte Pascal Rambert
mise en scène Denis Maillefer
collaboration artistique Cédric Leproust
chorégraphie József Trefeli
texte Pascal Rambert
mise en scène Denis Maillefer
collaboration artistique Cédric Leproust
chorégraphie József Trefeli
production Comédie de Genève
remerciements Bibliothèque de la Ville
Revenir au début. Un texte, une actrice. Une actrice au centre. Alors il y aura une actrice concrètement au centre d’un cercle. Une quarantaine de chaises disposées en cercle. Une salle fermée. La lumière de cette salle. Comme un de ces groupes de parole. Le public entre et s’installe. Elle est parmi nous. Et elle va parler la première, et raconter. Et ne plus s’arrêter. Il n’y a rien d’autre qu’une salle ordinaire, juste son accessoire à elle, un balai télescopique pour nettoyer les vitres, son instrument de travail. Qui est posé contre un mur, et qu’elle désignera à quelques reprises. Nous sommes avec elle parce que nous sommes naturellement – et réellement – avec elle dans tout ce qu’elle raconte.
Et puis ce dispositif est aussi une sorte de machine à jouer. Elle peut faire les personnages, comme on dit. Jouer le petit macho, jouer la parisienne intello suffisante, jouer le père pseudo présent. Jouer. Et faire souvent rire. Ce prof qui s’emballe et énonce que tout est prédestiné pour Sandrine, l’amie – imaginaire ? – de l’héroïne. Ce patron d’articles cheap pour jeunes filles pauvres. Faire des personnages. Raconter en se souvenant et en habitant le souvenir. Être au cœur du corps des mots. Nous n’avons pas joué depuis la création, et en répétition je découvre ce que je sais, c’est que ça travaille, avec le temps. Les mots sont plus nets, plus évidents, plus lourds et plus doux. Je regarde le travail de Lola Giouse qui a infusé les mots de Rambert. Et ça sonne doux et fort.
Elle s’adresse à nous, de si près. Elle accroche notre regard. Elle a besoin de nous. Nous les spectatrices et spectateurs, nous les vivantes, nous les vivants. Sa pensée politique déraille comme parfois la nôtre. Une manière brute de faire du théâtre, si ancienne et absolument d’aujourd’hui. De quoi a-t-on besoin ? De mots et d’une actrice, et de notre regard, parce que ses mots existent d’abord avec et grâce à notre regard. La musique sort de son petit Nokia en plastique. La lumière ne changera pas. Peut-être que nous, peut-être un peu.
Elle s’adresse à nous, de si près. Elle accroche notre regard. Elle a besoin de nous. Nous les spectatrices et spectateurs, nous les vivantes, nous les vivants. Sa pensée politique déraille comme parfois la nôtre. Une manière brute de faire du théâtre, si ancienne et absolument d’aujourd’hui. De quoi a-t-on besoin ? De mots et d’une actrice, et de notre regard, parce que ses mots existent d’abord avec et grâce à notre regard. La musique sort de son petit Nokia en plastique. La lumière ne changera pas. Peut-être que nous, peut-être un peu.