Archive - mars 2016
CHANTAL
OU LE PORTRAIT D'UNE VILLAGEOISE
musique électroacoustique et performance
En bref...
Une jeune femme née dans un village, 22 ans, un enfant, mariée à un artisan maçon, dit ses occupations, ses désirs, ses troubles, ses problèmes de femme, la recherche de son émancipation. C’est l’après-68. De la radio libre avant l’heure. La diffusion sera suivie de la poursuite du reportage musical, réalisé en direct par Brunhild Ferrari, Chantal Busquet et Carole Rieussec L'événement est co-organisé par les CMC et l'ABC à l'occasion de la journée internationale des femmes.Mais encore...
musique (bande magnétique stéréo) Luc et Brunhild Ferrari
interprétation Carole Rieussec
diffusion suivie de la poursuite du reportage musical, réalisé en direct
par Brunhild Ferrari, Chantal Busquet et Carole Rieussec
puis d'une rencontre avec les trois protagonistes
co-organisation CMC/ABC, à l'occasion de la journée internationale des femmes.
Cet été-là, Luc et Brunhild Ferrari sont en villégiature dans les Corbières, un peu par hasard. Au village de Tuchan, ils rencontrent une jeune femme de 22 ans, mariée, mère au foyer d’un enfant, et enregistrent quelques moments de conversation avec elle. L’année suivante, Luc Ferrari composera une œuvre à part dans son parcours, qui ne sera diffusée devant un public qu’en octobre 2014, à Montpellier, dans le cadre du festival Sonorités, sur l'initiative de Carole Rieussec.
CHANTAL OU LE PORTRAIT D’UNE VILLAGEOISE est l’œuvre la moins classique de ce compositeur déjà inclassable – son œuvre la plus « documentaire » pourrait-on dire, dans laquelle ce n’est pas l’écriture musicale qui dirige l’écoute, mais le réel – une simple conversation. La parole est libre. On aborde politique, sexe, émancipation… sans réserve. C’est l’après-68. De la radio libre avant l’heure.
CHANTAL OU LE PORTRAIT D’UNE VILLAGEOISE est l’œuvre la moins classique de ce compositeur déjà inclassable – son œuvre la plus « documentaire » pourrait-on dire, dans laquelle ce n’est pas l’écriture musicale qui dirige l’écoute, mais le réel – une simple conversation. La parole est libre. On aborde politique, sexe, émancipation… sans réserve. C’est l’après-68. De la radio libre avant l’heure.
Chronologiquement, c’est d’abord Luc qui mène l’interrogatoire. Ce qui l’intéresse : le mariage et l’adultère, le travail, les relations sociales au village, la politique. Quand Brunhild prend à son tour le rôle d’intervieweuse, la parole change de rythme, le ton s’apaise, on quitte les effets de séduction pour entrer plus pleinement dans l’intimité, dans l’individualité de Chantal, « libre-penseuse » lucide et touchante. Sujet de curiosité de prime abord pour les artistes parisiens en goguette, la jeune villageoise surprend, puis subjugue ses interlocuteurs.
Rare privilège, Brunhild et Chantal ont accepté de « poursuivre » leur discussion, après la diffusion de l'oeuvre originale. Ce sera du direct, devant nous, et elles seront accompagnées d'une « mise en son » de l'artiste sonore Carole Rieussec.
1976-2016, « Chantal n'a pas vu le temps passer ».
« C’est une pièce énorme, enivrante, elle n’a pas pris une ride, Luc et Brunhild sont épatants, Chantal est monumentale de liberté. En plus d’être l’exaltant reflet d’une époque, CHANTAL sème le trouble en diffusant l’énergie à être, cet innommable désir. Le sens est plein. » Carole Rieussec