Archive - mai 2024
KURT SCHWITTERS, URSONATE
(SONATE IN URLAUTEN)
poésie sonore
En bref...
La devise “les vrais dadas sont contre Dada” semble avoir été écrite pour Kurt Schwitters. MERZ, mouvement créé par l'artiste allemand, dont il sera l’éminent et unique représentant, s’avéra un des rhizomes dadaïstes les plus inventifs. Saisissant poème phonétique, jubilant et irrévérencieux, son URSONATE sera proférée avec une joie non dissimulée par la musicienne Céline Hänni.En complément...
ATTENTION:
Lorsqu'une représentation est annoncée complète, nous ouvrons une liste d'attente à la caisse, une demi-heure avant le début du spectacle. Nous remettrons en vente les éventuelles places non retirées, ainsi que quelques places moins confortables au balcon.
Et jetez un oeil occasionnellement à notre site, il arrive aussi que des places y soient remises en location.
Merci de votre compréhension.
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Mais encore...
composition Kurt Schwitters
interprétation Céline Hänni
coproduction Pôle Nord - CMC, Centre de culture ABC
En septembre 1921, après la soirée Merz anti-Dada donnée à Prague aux côtés d’Hannah Höch et Raoul Hausmann, Kurt Schwitters s’empare du poème-affiche FMSBWTÖZÄU! PGGIV -...?MÜ de Hausmann. “Au retour, écrit celui-ci en 1958, Schwitters recommença: fms et fms et toujours fms, c’était un peu trop à la longue... Ce fut le point de départ de son URSONATE.” Il récite d’abord le poème sous le titre PORTRAIT DE RAUL HAUSAMNN puis décide de l’augmenter.
Antidote à l’uniformisation de la langue, la poésie devient sonore et abstraite: la lettre comme matière-son, la profération et la mise en valeur du caractère typographique jouent un rôle majeur. Durant onze ans, en formidable assembleur-formeur, avec une fascinante rigueur, Schwitters élabore cette partition, agence rythmes, accumulations, superpositions, récupérations. L’URSONATE paraît en 1932 sous forme de disque avec le numéro 24 de sa revue Merz qui contient la partition typographiée par le célèbre Jan Tschichold. Jouant avec les codes classiques, cette sonate, dont l’instrument est la voix, deviendra une des oeuvres phares de l’histoire de la poésie sonore.
Et c’est ainsi qu’il colla, cloua, écrivit des poésies, typographia, vendit, imprima, composa, fit des collages, déclama, siffla, aboya et aima, en hurlant, sans égard pour personne, le public, une technique quelconque, l’art établi et lui-même. Il fit tout, et le plus souvent, tout en même temps. Son idée directrice fut moins l’œuvre d’art totale dans le sens de Ball ou de Kandinsky, la combinaison temporelle de tous les arts, que de brouiller sans cesse les limites et d’intégrer les arts les uns aux autres, y compris la machine dans l’art, en tant qu’abstraction de l’esprit humain, le kitsch, les pieds de chaise, le chant et le chuchotement. En réalité, IL fut l’œuvre d’art totale : Kurt Schwitters. Hans Richter