Archive - octobre 2022
SIGISMONDO D'INDIA
QUATRIEME LIVRE DE MADRIGAUX
voix renaissantes
En bref...
Ce concert, SIGISMONDO D'INDIA, propose de découvrir le quatrième livre de madrigaux à cinq voix du compositeur italien, jusqu'à aujourd'hui absent au disque. Le langage harmonique expressif chargé de dissonances, rappelant parfois l'écriture de Claudio Monteverdi, et la variété des atmosphères des différentes pièces de ce recueil, constituent un programme aussi accessible que captivant.En complément...
Le concert est précédé à 17h15 d'une présentation assurée par le professeur de musicologie Andrea Garavaglia.
Le concert est donné également le 7 octobre à Genève, le 9 à Lausanne et le 10 à Neuchâtel.
Mais encore...
composition Sigismondo d'India (env. 1582 - env. 1629)
ensemble “La Sestina”
sopranos Isaline Dupraz, Camille Joutard
mezzo-soprano Francesca Puddu
ténors Lionel Desmeules, Benjamin Ingrao
basse Jedediah Allen
sopranos Isaline Dupraz, Camille Joutard
mezzo-soprano Francesca Puddu
ténors Lionel Desmeules, Benjamin Ingrao
basse Jedediah Allen
luth Ziv Braha
direction Adriano Giardina
Aujourd’hui, comme à son époque, Sigismondo d'India est d’abord connu pour ses monodies accompagnées, genre emblématique de la musique baroque qui vient de naître. Le compositeur en a laissé plus de quatre-vingts, à une ou deux voix. Toutefois, d'’India ne renonce pas pour autant au langage polyphonique et la publication de livres de madrigaux alterne avec celle de monodies entre 1606 et 1624. Les madrigaux, uniformément à cinq voix, qui paraissent dans le huitième livre nécessitent également la présence d'un continuo. En revanche, ceux des premier, deuxième, quatrième, cinquième et septième livres se contentent de proposer les cinq parties vocales. Les quatrième et cinquième livres de madrigaux sont parus en 1616 à Venise chez Riciardo Amadino, un des quatre éditeurs de musique les plus importants de la Sérénissime.
Les quatrième et cinquième livre de madrigaux d'India forment une sorte de pendant. Outre le fait d’être parus la même année chez le même éditeur, ils se focalisent tous deux presque exclusivement sur les poètes privilégiés du musicien : Giambattista Marino, Le Tasse, Giovanni Battista Guarini et Gabriello Chiabrera. De plus, ils mettent en œuvre les mêmes techniques d'écriture musicale. En revanche, le poids respectif des pièces graves et mélancoliques ou plus légères et dansantes penche du côté des premières dans le quatrième livre et du côté des secondes dans le cinquième.
Pour ce programme, La Sestina a choisi le Quatrième livre, dans la mesure où son orientation est plus propre à toucher les auditrices et les auditeurs. En effet, dans les quinze pièces qui composent le livre, les procédés expressifs audacieux propres au madrigal de la fin de la Renaissance se multiplient. Par ailleurs, Monteverdi n’est ici, comme souvent chez d’India, pas loin. L'auteur de l’ORFEO a toujours été pour le musicien turinois d’adoption un point de référence et un modèle, chez qui il a emprunté des solutions compositionnelles pour les repenser dans un langage propre.
Les quatrième et cinquième livre de madrigaux d'India forment une sorte de pendant. Outre le fait d’être parus la même année chez le même éditeur, ils se focalisent tous deux presque exclusivement sur les poètes privilégiés du musicien : Giambattista Marino, Le Tasse, Giovanni Battista Guarini et Gabriello Chiabrera. De plus, ils mettent en œuvre les mêmes techniques d'écriture musicale. En revanche, le poids respectif des pièces graves et mélancoliques ou plus légères et dansantes penche du côté des premières dans le quatrième livre et du côté des secondes dans le cinquième.
Pour ce programme, La Sestina a choisi le Quatrième livre, dans la mesure où son orientation est plus propre à toucher les auditrices et les auditeurs. En effet, dans les quinze pièces qui composent le livre, les procédés expressifs audacieux propres au madrigal de la fin de la Renaissance se multiplient. Par ailleurs, Monteverdi n’est ici, comme souvent chez d’India, pas loin. L'auteur de l’ORFEO a toujours été pour le musicien turinois d’adoption un point de référence et un modèle, chez qui il a emprunté des solutions compositionnelles pour les repenser dans un langage propre.
L’Ensemble La Sestina est spécialisé dans l’interprétation de la polyphonie de la Renaissance, aussi bien sacrée que profane. Il exécute de la musique contemporaine à l’occasion. Il est dirigé et a été créé en 1999 par Adriano Giardina.
Pour ce qui est de la Renaissance, la volonté de l’ensemble est à la fois d’exhumer des oeuvres dormant en bibliothèque ou d’en interpréter d’autres plus connues. La pratique de la musique contemporaine lui permet d’enrichir sa palette expressive.
Pour ce qui est de la Renaissance, la volonté de l’ensemble est à la fois d’exhumer des oeuvres dormant en bibliothèque ou d’en interpréter d’autres plus connues. La pratique de la musique contemporaine lui permet d’enrichir sa palette expressive.
Adriano Giardina est né en 1970. Après des études de Lettres (Musicologie), il étudie le clavecin au Conservatoire de Neuchâtel et suit des cours théoriques au Centre de musique ancienne à Genève.
Il a étudié la direction d’orchestre chez Eric Bauer à Genève et a fondé et dirigé pendant cinq ans l’Ensemble Pange Lingua, chœur de musique ancienne de l’Université de Neuchâtel.
En 2009, Adriano Giardina a soutenu une thèse de doctorat consacrée à Tomás Luis de Victoria à l’Université de Genève. Actuellement, il est maître d’enseignement et de recherche en musicologie à l’Université de Fribourg.
Il a étudié la direction d’orchestre chez Eric Bauer à Genève et a fondé et dirigé pendant cinq ans l’Ensemble Pange Lingua, chœur de musique ancienne de l’Université de Neuchâtel.
En 2009, Adriano Giardina a soutenu une thèse de doctorat consacrée à Tomás Luis de Victoria à l’Université de Genève. Actuellement, il est maître d’enseignement et de recherche en musicologie à l’Université de Fribourg.
Andrea Garavaglia est professeur de musicologie à l’Université de Fribourg depuis 2017. Après des études à la Faculté de Musicologie de l’Université de Pavie (siège à Crémone), où il a obtenu un doctorat en musicologie (2007). Ses recherches et publications portent principalement sur la musique baroque italienne, étudiée du point de vue de la dramaturgie musicale, des relations avec la littérature, de l'histoire des émotions et du mécénat.
Outre des articles scientifiques, il a publié un volume sur le compositeur à l'honneur ce soir SIGISMONDO D’INDIA ‘DRAMMATURGO’ (Turin, 2005)
Outre des articles scientifiques, il a publié un volume sur le compositeur à l'honneur ce soir SIGISMONDO D’INDIA ‘DRAMMATURGO’ (Turin, 2005)
soutiens Fondation Casino de Neuchâtel, Fondation Philanthropique Famille Sandoz, Fondation Willy Bruachli
