Archive - novembre 2015
LES PÉRÉGRINATIONS D'UNE MÉLODIE PETIT MARDI YIDDICHE
lecture et musique traditionnelle

En bref...

Des extraits de quelques textes fondamentaux de l'âge d'or de la littérature yiddiche, soigneusement choisis - et parfois même traduits - par François Lilienfeld. Qui agrémente le programme de mélodies traditionnelles.

Mais encore...

textes Mendele Mokher Sforim, Cholem Aleykhem, Yitskhok Leyb Peretz
lecture Johanne Faivre Kneubühler
musique traditionnelle yiddiche Nokhems Klesmorim
arrangements et direction musicale François Lilienfeld
L’âge d’or de la littérature yiddiche se situe à peu près entre 1870 et la Première guerre mondiale. Ses trois principaux protagonistes furent Mendele Mokher Sforim (1835-1917), Cholem Aleykhem (1859-1916) et Yitskhok Leyb Peretz (1852-1915).
Leurs successeurs allaient se trouver surtout en Amérique, conséquence de la grande vague d'immigration, et – plus surprenant – en Union Soviétique, où c'est surtout la poésie yiddiche qui menait une vie confidentielle mais bien active. En Israël, malheureusement, le yiddiche fut combattu par le nouvel État pour être « passéiste » – c’est l’hébreu moderne et qui avait le vent en poupe… Les trois « classiques » ont aussi écrit en hébreu, mais ont bientôt découvert la richesse de la langue maternelle (la Mamelochen). Peretz en particulier s'est battu pour un bilinguisme juif, mais il ne fut pas suivi.
Les œuvres grandioses de Mokher Sforim sont écrites dans une langue complexe et ses romans sont souvent empreints de pessimisme. À l'opposé Cholem Aleykhem brille par son écriture proche du peuple et son humour, la preuve en est son personnage célèbre de Tevye le Laitier.
Peretz voulait surtout atteindre les classes prolétaires avec ses écrits et partager avec eux son immense culture. Nous avons emprunté le titre de notre soirée à un de ses contes. On y trouve cette déclaration : « Vous voulez savoir combien il y a d'homme dans une famille ? Regardez les murs et compter les violons qui y sont accrochés ! Tant de violons, tant d'hommes ! » (Notre public pourra s'assurer que, heureusement, aujourd'hui, le violon n'est plus un privilège masculin, et de loin…).
Les sujets musicaux se trouvent dans toute la littérature yiddiche ; les personnages de romans sont souvent des violonistes ou des chantres. Ceci reflète le rôle primordial des mélodies dans la culture juive d’Europe de l’Est.

Informations...

Auteur

une proposition de François Lilienfeld

Genre

lecture et musique traditionnelle

Age

Dès 8 ans

Durée

1h

Lieu

Théâtre ABC